Auto-organisation

La première strophe du manifeste agile, c’est :

les personnes et les interactions plus que les processus et les outils

Tout le monde est d’accord pour dire que l’aspect humain mis en avant par le manifeste est fondamental.

Cependant, on constate que la place des process est encore bien grande dans les organisations et que les outils (qui sont indispensables, on le constate avec le confinement et le télétravail qu’il a engendré) sont souvent imposés aux personnes et contraignent leurs interactions plutôt que de les favoriser.

Si on y réfléchit, cette partie du manifeste porte sur la façon de travailler en équipe.

Le travail en équipe, c’est un sujet qui a été abondamment abordé par l’agilité depuis des années. De nombreuses propositions ont été faites pour que les personnes soient mieux prises en compte (ce ne sont pas des ressources !) et que leurs interactions soient favorisées.
Des réflexions se sont multipliées sur le leadership et les prises de décisions dans un groupe.

Il est question de démocratie participative.

Alors dire simplement “les personnes et les interactions” parait un peu léger à l’aune de ces avancées.

D’autant plus qu’il existe un mot utilisé depuis longtemps, notamment dans les présentations de Scrum, qui serait plus évocateur de la façon souhaitée de travailler en équipe.

C’est auto-organisation.

Finalement pourquoi ne pas l’afficher clairement ?
C’est ce que nous faisons dans notre manifeste radical ; cela aurait pu être aussi auto-gouvernance (terme utilisé par Frédéric Laloux dans Reinventing Organizations), mais le terme équipe auto-organisée est mentionné depuis le tout début de l’agilité, c’est pourquoi nous l’affichons fièrement :

• Certes nous valorisons les personnes et les interactions plus que les processus et les outils, mais
  au-delà des personnes et des interactions, nous favorisons l’auto-organisation